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CARRACCI

CARRACCI ou CARRACHE est une famille de peintres italiens, fondateurs d'une école célèbre, l'école bolonaise, qui ouvrit la seconde phase de l'art italien depuis la Renaissance. Les plus illustres sont les suivants :

Louis CARRACCI

cousin germain d'Annibal et d'Augustin, né et mort à Bologne (1555-1619). Il fut élève de Fontana mais se forma surtout par l'étude des œuvres du Titien, de Véronèse et du Corrège. Revenu à Bologne, il y fonda, avec ses jeunes cousins, la fameuse académie qui se nomma d'abord degl' Incamminati (des Acheminés). Là vinrent étudier le Dominiquin, le Guide, l'Albane, etc. L'enseignement y était éclectique. Louis Carracci se distingua particulièrement dans les vues d'architecture, et excella par le dessin. Ses principaux tableaux sont à Bologne (la Prédication de saint Jean-Baptiste, etc.). Nous avons de lui au Louvre : l'Apparition de la Vierge et de l'enfant Jésus à saint Hyacinthe; l'Annonciation; la Nativité ; la Vierge et l'enfant Jésus ; Jésus mort, sur les genoux de sa mère. Citons également : la Vocation de saint Matthieu, fresque du palais Zampieri ; saint François et la Croix (Florence) ; le Christ au jardin des Oliviers (Montpellier) ; la Méditation de saint François (Tours).

Augustin CARRACCI

peintre et graveur italien, cousin du précédent et frère d'Annibal, né à Bologne en 1557, mort à Parme en 1602. Elève de Prospero Fontana, puis de Bartolommeo Passerotti, il voyagea en Italie, travailla le burin avec Cornelis Oort et revint à Bologne où il s'adonna à la peinture et où il écrivit son Traité de perspective et d'architecture. Annibal l'emmena à Rome, où Augustin aida son frère dans ses travaux de la galerie Farnèse ; mais la mésintelligence ne tarda pas à amener entre eux une séparation. Le duc de Parme le fit venir à sa cour. Un jour, il alla s'enfermer dans un couvent de capucins, où il mourut peu de temps après. Le plus célèbre des tableaux d'Augustin Carracci est la Communion de saint Jérôme (musée du Louvre). Augustin fit aussi, pour l'église San-Salvador, à Bologne, une Assomption de la Vierge. Dans la galerie Farnèse de son frère Annibal, les peintures qui représentent les fables de Céphale et de Galatée sont de lui.

Annibal CARRACCI

CARRACCI
Acis et Polyphème

le plus jeune et le plus célèbre des trois chefs de l'académie de Bologne, frère d'Augustin, né à Bologne en 1560, mort à Rome en 1609. Guidé par Louis Carracci, il étudia le Titien, Véronèse et le Corrège, avant de revenir à Bologne. Il mit le sceau à sa réputation par le tableau de Saint Roch (Dresde). Chargé de peindre la galerie Farnèse, Louis Carracci se déchargea sur Annibal du soin de cette grande œuvre. Celui-ci partit avec quelques amis et son frère Augustin. Les principales œuvres qu'il peignit là sont : Hercule entre le Vice et la Vertu, Hercule soutenant le Monde, Ulysse libérateur, l'Amour vertueux, l'Amour vicieux, une très belle Bacchante. A chaque pas dans cette galerie, on reconnaît l'étude des antiques. Annibal Carracci a laissé une œuvre immense. Le musée du Louvre possède vingt-huit tableaux de ce maître. On peut citer : l'Apparition de le Vierge à saint Luc (Louvre) ; une Nativité; un Christ mort, sur les genoux de sa mère; une Résurrection (1593) ; un Martyre de saint Etienne; plusieurs paysages admirables. A l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, on voit : le Christ en jardinier; au Belvédère de Vienne, le Christ et la Samaritaine; le Christ mort, sur les genoux de sa mère, soutenu par deux anges ; à Dresde, une Assomption de la Vierge; Saint Matthieu; l'Aumône de saint Roch; à Munich, le Massacre des innocents; à Florence, une Bacchante et un Satyre, une Pietà; etc. Les Carracci prétendirent réagir contre le mauvais goût contemporain et furent les créateurs véritables de l'école dite « académique ». Mais ce sont des artistes plus féconds et plus habiles que réellement originaux.

Antoine-MartialCARRACCI

peintre italien, fils naturel d'Augustin, né à Venise en 1583, mort à Rome en 1618. Il avait été élève de son père et d'Annibal. Il a peint l'Enlèvement d'Europe et le Louvre a de lui le Déluge, qui prouve sa facilité.

 

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