Théodore CHASSÉRIAU est un peintre français, né à Samana (Rép. Dominicaine) en 1819 et mort à Paris en 1856. Elève d'Ingres, il exposa, en 1836, un Caïn maudit, le Retour de l'enfant prodigue et plusieurs portraits. A ces premiers essais succédèrent : Suzanne au bain et Vénus Anadyomène (1839) ; le Christ au jardin des Oliviers (1840) ; Andromède attachée au rocher par les Néréides (1841) ; Esther se parant pour être présentée à Assuérus, et les Captives troyennes (1842). Bien que l'influence d'Ingres soit sensible dans ces premiers ouvrages, l'originalité de Chassériau s'y révèle par quelque chose d'énergique et d'imprévu. Les peintures de l'église Saint-Merri (1843) offrent l'apogée de cette première manière, dont le Christ au jardin (1844) marque la fin. Chassériau se laissa séduire par le soleil d'Orient, et devint tout à coup un puissant coloriste. Le Portrait équestre d'Ali-ben-Monet, calife de Constantine (1845), accusa nettement cette évolution ainsi que le Sabbat dans le quartier juif, à Constantine (1848), les Femmes mauresques jouant avec une gazelle (1850), le Baptême de l'eunuque et le saint François Xavier baptisant les Indiens et les Japonais, peintures de l'église Saint-Roch, à Paris. Le Christ chez Marthe et Marie (1852), la Baigneuse endormie près d'une source, Sappho se précipitant du rocher de Leucade décèlent, par l'élégance des lignes et la netteté de l'ordonnance, un ressouvenir des doctrines classiques. Il faut également citer sa dernière œuvre, le Tepidarium (Louvre), et surtout les belles peintures murales qui ornaient l'escalier de la Cour des comptes et dont quelques fragments ont pu être conservés (le groupe de la Paix, etc.). La grande peinture décorative moderne a Chassériau pour initiateur.
Cliquer sur l'icône pour voir l'oeuvre en grand format ou sur un lien texte pour avoir une explication et voir d'autres oeuvres sur le même sujet.