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Le CORREGE

Le CORREGE ou Il CORREGGIO (Antonio ALLEGRI, dit), est le chef de l'école de Parme, né et mort à Correggio (probablement 1489-1534). Il reçut vraisemblablement les premières leçons de son oncle paternel, Lorenzo Allegri, et d'Antonio Bartolotti, chef de la petite école de Correggio. Il dut continuer ses études à Modène, sous Francesco Bianchi. Un médecin de Parme, Grillenzoni, passe pour l'avoir initié à l'anatomie. Il alla à Mantoue en 1511 et c'est là, sans doute, qu'il subit l'influence de Mantegna, et qu'il dut voir des ouvrages de Léonard. Quant à Raphaël, il le découvrit à Plaisance, dans son chef-d'œuvre, la Vierge de Saint-Sixte.
Le premier tableau qui puisse être attribué avec certitude au Corrège est la Madone au saint François(Dresde), qu'il peignit en 1514 pour l'église des franciscains de Correggio. Dès
1517, il donnait le Mariage mystique de sainte Catherine, qui est au Louvre. Il avait vingt-trois ans.
En 1518, il fut appelé à Parme par l'abbesse du monastère de Saint-Paul, Giovanna de Plaisance, qui le chargea de peindre à fresque de scènes mythologiques dans le parloir. Les principaux sujets représentés par l'artiste sont : la Chasse de Diane, les Grâces, les Parques, Junon, la Fortune, et de charmants Amours. Corrège a déjà là ce dessin varié, vivant, cette science du modelé, ces raccourcis, qui distinguent ses œuvres. Il est maitre de ce pinceau facile, empâté, moelleux, léger et gras, qui rend la transparence de l'épiderme et la morbidesse des chairs, surtout chez les femmes et les enfants.
Le succès qu'obtinrent ces peintures du couvent de Saint-Paul valut au Corrège la commande de la décoration de l'église Saint-Jean, pour les bénédictins de Parme (1520). Cinq ans après, seul, sans aide, sans disciple, il avait terminé cet immense travail. Il peignit, dans la voûte, le Christ montant au Ciel. Un Couronnement de la Vierge, presque entièrement détruit depuis, fut aussi peint par le Corrège pour la tribune de cette même église Saint-Jean. Ces beaux ouvrages le cèdent encore à l'Assomption de la Vierge, que le Corrège représenta dans la coupole de la cathédrale de Parme, et qu'il termina en 1530. Cette fresque, qui excita l'enthousiasme de tous ceux qui la virent, est aujourd'hui extrêmement altérée.
Parmi les imitateurs ou disciples du Corrège, on peut citer : Rondani, Bernardino Gatti, surnommé le Soparo, Gandini, etc., et surtout Francesco Mazzuoli, surnommé « il Parmegianino » (le Parmesan).

Œuvres d'inspiration mythologique :

Le CORREGE
Danaé
1531
Galleria Borghese
Le CORREGE
Jupiter et Io
1531
Kunsthistorisches Museum
Le CORREGE
Ganymède
1531
Kunsthistorisches Museum
Le CORREGE
Diane
c. 1519
Parme
Le CORREGE
Vénus, Mercure et Cupidon
c. 1525
National Gallery, Londres
Le CORREGE
Léda et le cygne
1531
Gemaldegalerie, Berlin
Le CORREGE
Vénus, Cupidon et Satyre
(ou Jupiter et Antiope)
c. 1528, Musée du Louvre

Œuvres d'inspiration biblique :

Le CORREGE
Judith et sa servante

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