Gérard de Lairesse naquit à Liège en 1640. Élève de son père, il acquit une telle réputation qu'il fut regardé comme le Poussin de sa patrie. Cet éloge est bien grand sans doute, mais on peut dire qu'il fut souvent mérité, par la sagesse de ses compositions et la profondeur de ses pensées ; son dessin sans doute est moins pur que celui de l'artiste français, mais sa couleur est plus Traie et plus brillante.
Lairesse vint de bonne heure à Amsterdam , où son talent fut bien apprécié; et il aurait été dans l'aisance si la vie debridée qu'il menait lui eût permis d'avoir un peu d'ordre ; mais la seule régularité qu'il eût était de dépenser chaque jour ce qu'il avait gagné sans jamais rien réserver. Bientôt il fut grandement puni de son imprévoyance, puisqu'il perdit la vue, ayant à peine atteint sa cinquantième année.
Privé de la faculté d'exercer la peinture, il n'en perdit ni le goût, ni le génie ; toute sa consolation fut d'en parler et de dogmatiser sur les principes d'un art, dans lequel il avait excellé. Il se créa une tachigraphie, qu'il traçait sur une grande toile ; son fils, en connaissant la signification, mettait ses principes par écrit. Ce n'est qu'après sa mort que fut publié son ouvrage intitulé: le Grand livre des peintres, 2 vol. in 4°.
Gérard de Lairesse mourut en 1711 âgé de 71 ans.
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