Horace VERNET, peintre français, fils de Carle Vernet, né et mort à Paris (1789-1863). De 1807 à 1814, il peignit des marines, des chevaux, des scènes militaires. Très attaché aux idées libérales et bonapartistes, il présenta au Salon de 1822 une série de toiles résumant sa profession de foi (la Mort de Poniatowski, les Batailles de Jemmapes, de Valmy et de Montmirail, le Grenadier de Waterloo, le Cheval du trompette, le Soldat laboureur, etc.). Elles furent refusées, mais l'exposition publique qu'il en fit dans son atelier eut une vogue populaire. En 1825 il recevait la commande d'un portrait du roi Charles X et d'un plafond pour le Louvre (Jules II ordonnant les travaux du Vatican), et voyait sans difficulté accueillir ses tableaux aux Salons de 1827 et de 1828 (le Pont d'Arcole, la Revue du champ de Mars, l'Evasion de La Valette, la Dernière chasse de Louis XVI). Devenu membre de l'Institut, et directeur de l'Académie de France à Rome (1829) il se consacra alors à des données pittoresques ou anecdotiques (Brigands et Carabiniers, Chasse dans les Marais Pontins).
Après 1830 il revint à ses batailles de Napoléon Ier (Iéna, Wagram, Friedland [musée de Versailles]). A la suite d'un voyage en. Algérie en 1835, le roi lui demanda, pour le château de Versailles, d'immenses peintures sur le siège de Constantine, terminées seulement en 1842. Horace Vernet se rendit alors en Russie, où l'attendaient de grands travaux (Portrait en pied et Portrait équestre de l'empereur Nicolas, la Prise de Varsovie, la Prise de Wola, etc). Très affecté par la mort de sa fille unique, mariée au peintre Paul Delarôche, il continua, cependant, à produire et à exposer des œuvres parmi lesquelles se signalent : le Portrait du Frère Philippe; la Prise de la Smala (1845) ; la Bataille de l'Isly (1846) ; Prise de Rome par les Français (1851) ; Portrait équestre de Napoléon III ; Episode de la guerre de Crimée ; etc. Le château de Versailles détient la plupart des vastes compositions de l'artiste. On conserve au Louvre sa Barrière de Clichy, souvenir de la défense de Paris en 1814 (peint en 1820) ; Raphaël et Michel-Ange (Salon de 1833) ; Judith et Holopherne; etc. H. Vernet, dont on a critiqué la production trop rapide, la composition trop facile, a eu le mérite de débarrasser la peinture militaire des habitudes pseudo-classiques, et de lui donner un air de vie et de réalité.
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