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SYMBOLISME

Le mouvement symboliste s'épanouit dans les années 1880. Il s'oppose au naturalisme, qui voit dans l'art une simple imitation de la nature, et aux valeurs matérialistes des sociétés industrialisées. Le goût du passé et de l’imaginaire éclaire la démarche des artistes symbolistes. L'art devait, selon eux, n'obéir qu'à ses propres règles et se tenir à l’écart de la réalité.

Le symbolisme.

Le courant symboliste français se nourrit aux sources de l'art et de la littérature romantiques. En 1857, Charles Baudelaire publia les Fleurs du mal, qui comprenait un poème sur Salomé, la femme fatale et tentatrice. Gustave Moreau 1826-1898) en reprit souvent le thème dans ses tableaux, comme dans l'Apparition, qu'il exposa au Salon de Paris en 1876. Les teintes de pierres précieuses, les détails extravagants et ornementaux, l'atmosphère de mystère et de menace constituent le fonds commun de ce style antinaturaliste. Le thème classique de la femme fatale — séductrice, exotique et diabolique — a inspiré un grand nombre de symbolistes de type «décadent».
Odilon Redon (1840-1916) décrivit un univers onirique peuplé de visions fantastiques, d'images de cauchemar étranges et hallucinatoires, émotionnelles et irrationnelles. Jusqu'en 1890, il travailla uniquement en noir et en blanc. Puis il se consacra aux pastels et aux tons éclatants de la peinture à l'huile. Moreau et Redon ouvrirent la voie au symbolisme français.
Dès 1880, Paul Gauguin (1848-1903) rompit avec l'impressionnisme. Il imposa alors à ses peintures d'étonnantes audaces tonales et formelles qui conféraient à ses personnages un air ambigu et secret.
Le peintre préraphaélite Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) est le premier des symbolistes anglais. Ses visions médiévales, chargées de détails symboliques et empreintes d'émotion poétique et de sensualité langoureuse influencèrent ses compatriotes Edward Burne-Jones (1833-1898) et Aubrey Beardsley (1872-1898).

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